J’ai toujours été fascinée par les peuples qui vivent en harmonie avec la terre. Je me suis souvent dit que j’aurais adoré vivre avec les amérindiens.
J’aurais voulu qu’ils m’enseignent comment on communique avec la nature et les esprits.
Je pensais que vivre comme eux, n’était possible qu’en ne vivant avec rien, en partant dans d’autres contrées.
Et puis, depuis le décès de ma grand-mère, j’ai appris…
J’ai compris qu’il n’y avait pas de recette miracle, de pays, ou même besoin de prendre des drogues pour vivre ça.
Depuis quelques temps, je communique avec la nature et les esprits simplement en laissant grand ouvert mon cœur.
J’aime tout ce qui m’entoure :
chaque fragment de nature qui illumine mon jardin.
Je me laisse porter par le chant des oiseaux.
Je m’apaise avec les ronronnements de mon chat.
Je lis la liberté et l’imagination dans les yeux de mes enfants.
Je remercie à chaque instant, la vie de m’offrir tous ces moments de grâce.
Je remercie la vie d’avoir mis sur ma route mon mari, cet homme qui m’aime d’un amour inconditionnel et qui m’a permis d’être capable aujourd’hui d’aimer chaque petite chose.
Depuis toujours, j’ai tissé autour de moi un monde de rêve, on a beaucoup rit de moi, on me disait qu’on ne vivait pas dans un monde de bisounours.
Aujourd’hui je me rends compte à quel point j’avais raison.
Le monde est à notre image. On peut créer ce que l’on souhaite.
Et mon petit monde, je le rempli d’amour.
Je parle aux arbres, aux animaux à des personnes imaginaires, et souvent je te parle mamie… et tu me parles.
Il n’y a pas besoin de savoir si ce que je me raconte est vrai ou pas.
Tout ce que je sais, c’est que le monde est beau et doux si on décide de le regarder par cette fenêtre.
Oui bien-sûr, on vit tous des moments difficiles, mais en les regardant avec amour, ces moments là, sont plus faciles à accepter.
Je vois des signes partout, j’aime l’idée que rien est au hasard.
Et surtout, depuis que je n’ai plus peur de la mort, je me sens libre.
Libre de vivre, libre de croire.
Les enfants ne se jugent pas, ils vivent, ils parlent à la nature, ils se racontent des tonnes d’histoires, pas un instant, ils ne se posent la question, est-ce que cela est bien vrai ? est-ce que ça existe ?
J’ai accepté que je ne sais rien, et du coup, j’ai laissé ouvert tout le champ des possibles