« J’ai fermé les yeux pour me reposer. Cette image est apparue. Je me suis levée il fallait que je la mette sur papier. J’ai compris qu’on pouvait ressentir un immense bien être en étant au milieu de la tourmente. Ce moment où l’on n’a plus peur de rien parce que tout perd son sens… À ce moment tout devient possible. »
Voici l’image et le texte que j’ai posté jeudi soir sur facebook. Cette illustration ne sort pas de ma raison, A aucun moment il y a eu de la réflexion de ma part sur ce visuel. Cette image m’est apparue alors que je m’endormais, elle m’a réveillée, il fallait que je la reproduise.
J’ai pris une feuille, un crayon, mes peintures… Je ne cherchais pas à faire qq chose de joli. J’essayais juste le plus rapidement possible de retranscrire cette vision avant qu’elle ne s’efface de ma mémoire.
Et les réactions que j’ai eu sur facebook, m’ont fait prendre conscience que j’avais été un transmetteur.
Cette image a parlé au coeur, j’ai su qu’elle avait une force qui m’échappait.
Plus étonnant encore, le jeune homme que j’ai aimé plus que tout lors de mes 20 ans m’a laissé un commentaire. J’ai su qu’il suivait toujours mon travail alors que nous ne nous parlons plus et que chacun fait sa vie.
J’y ai vu comme un message, je l’ai perdu parce que je voulais qu’il m’appartienne, je le voulais rien que pour moi… ça a sans doute été la plus grande leçon de ma vie. A trop vouloir, on perd tout.
Je pensais qu’il ne m’aimait pas autant que je l’aimais…
J’ai vu son message comme un rappel à tout ça. Il me suit toujours et il aime mon travail. le lien est bien existant malgré les silences.
Je lis également Le miracle Spinoza de Frédéric Lenoir. Et je me rends compte, que malgré ma tolérance, je suis tjs dans le jugement de tout, « si cette personne est comme ça, elle ne doit pas être heureuse… » , « s’il agit comme ça, c’est que je ne suis pas assez bien pour lui… » « s’il ne fait pas ça pour moi, c’est qu’il ne m’aime pas autant que je l’aime… »,
J’ai du reprendre les antidépresseurs, je vois ça comme un échec. Mais j’étais en train de sombrer. Je n’arrivais plus du tout à gérer mes émotions, la vie devenait lourde à porter et je dormais tout le temps, car c’est seulement en dormant que je pouvais m’alléger.
J’ai repris les antidépresseurs parce que je me déteste. Je me regarde faire et vivre, et je me vois laide et stupide…
En lisant la philosophie de Spinoza, je suis en train de prendre conscience, que pour ne plus me juger moi, je dois arrêter de juger et d’interpréter les actions des autres…
J’ai devant moi un long chemin. Je sais que parfois je vois les vies de certaines personnes et je me dis que je ne voudrais surtout pas vivre comme elles… Mais de quoi je me mêle, et en quoi je suis aussi certaine que ma vie est mieux que la leur ? Je me pose toujours beaucoup de questions…
Par exemple, quand je croise une personne qui a une grande sagesse, d’un côté je l’envie pour son côté apaisé, et en même temps je la plains, car moi j’ai besoin de grandes émotions pour me sentir vivante.
Mais, je dois surtout apprendre à arrêter les comparaisons. Et arrêter d’avoir peur de ce que je ne connais pas.
Le jour où je vivrai sans me juger… Je serai libre.